mardi 19 décembre 2017

Oh t'as vu, ynéj.

Il a neigé sur les lacs, et la montagne éterneeeelleeee...
La dernière fois que je suis allé à Montreal j'ai eu le droit à la dernière neige de l'année, qui a pris tout le monde par suprise.
Cette fois j'ai eu le droit à la première neige de l'année, qui a pris tout le monde par surprise également.
Car oui en mars - 3ème mois de l'année - c'était la dernière neige, alors qu'en décembre c'est la première. Le langage est une invention magnifique qui défie la logique. Ou alors la logique est illogique. Je me perds.

Bref "t'as vu, il neige". Enfin ça c'est l'expression française quand il tombe 3 flocons (oh ynéj). Ici c'est plutôt "demain ils annoncent 25cm, et 20cm supplémentaires dans la foulée". Vu qu'il fait -18° en pleine journée, ressenti -30° à cause du vent, on ne philosophe pas comme à Lille sur le "tu crois que ça va tenir ?". Évidemment que ça va tenir, même les flammes d'Hadès ou les vagues de Poséidon n'arriveraient pas à empêcher le manteau blanc de venir enterrer Montréal.

Je n'ai pas beaucoup de photos et pas grand chose à raconter, mais je me permet un post de blog parce que je n'ai pas accès à mon jeu vidéo pendant ma pause déjeuner au boulot à cause d'un obscur problème réseau, donc voilà, j'écris.

D'autant plus que j'étais en déplacement professionnel donc :
- en semaine je travaillais (si si) ;
- mon hôtel était à 100 mètres du bureau et avec -30° je n'avais pas envie d'aller flâner sur la rue Sainte Catherine avec mes 30 dollars (subtile référence à une précédente aventure) ;
- j'ai eu le bon goût d'avoir des douleurs d'estomac du début à la fin du voyage.

Mais je rassure mon fan club, j'ai pris l'air et je suis me suis fait violence pour goûter aux breuvages, resto et brunchs locaux, photos interdites car relevant du domaine privé et blablabla.

Normalement quasiment personne n'a lu le texte ci-dessus donc voici les zimages, bande de lecteurs pressés :

Rituel obligatoire : la photo de la chambre d'hôtel. Le Novotel de la rue de la Montagne, je recommande, une valeur sûre. Surtout qu'il est à 100 mètres du travail, juste derrière une rue bourrée de restaurants (Crescent) et une grande avenue commerciale (Ste Catherine). Les 2 grands lits c'est au cas où j'aurais ramené... eux, ramené qui, une nonne ? WTF 2 grands lits séparés ? OK...

Le marche de Noël de Montréal. Désolé mais c'était... plate. Petit, pas grand chose, j'ai été déçu parce que je m'attendais à un super truc. Je pense que même à Arras ou Lens il doit être mieux.

Mais au moins au marché de Noël on vend des niches pour humains. Il y avait un gars assis dedans, donc je suppose que c'est le genre de trucs qu'on utilise pour survivre dans la neige. Ou si on a un gigantesque chien aux goûts de luxe. Ou des enfants qu'on aime pas et qu'on fait dormir dehors pour les endurcir.

Pas bien cher et t'en as pour ton argent. Five Guys bien sûr.

Gangsta paradise lors de la première neige.

Juste une vue de l'extérieur de l'hôtel et de la tour du bureau, après qu'il soit tombé les premiers flocons. Vu le froid j'ai pas pris mon temps pour tenter de faire de beaux cadrages artistiques, c'était plutôt "enlever les gants quelques secondes, prendre un cliché à l'arrache et tout ranger".

The Walking Dead S01E01 : vu depuis ma chambre d'hôtel. La ville est sous la neige et il n'y a pas âme qui vive, je vais sortir voir s'il y a des survivants (pour les détrousser).

The Walking Dead S01E02 : nope personne par ici, mais plusieurs dizaines de centimètres de poudreuse.

The Walking Dead S01E03 : toujours personne à l'horizon, mais encore + de neige. On sombre dans le désert total il n'y a même plus de traces de pas vers les entrées de bâtiment. Je vais continuer vers le Mont Royal voir si les survivants se sont réfugiés là haut. J'ai une batte de baseball à secouer moi.

The Walking Dead S01E04 : Ca ne se voit pas, mais arrivé là ma montre m'a fièrement annoncé que j'avais complété mon objectif quotidien de "10 étages à monter chaque jour". OK, mais j'étais même pas encore arrivé au début de là où je voulais aller... Au final j'ai fait l'équivalent de 35 étages montés. Youplaboum.  Sinon on voit que la neige c'est beau, mais que la slosh (boue de neige) c'est vraiment pas terrible. Surtout dans une ville déserte car oui, il n'y a toujours pas âme qui vive à l'horizon. Avec un soleil qui se couche à 16h, on était ici en pleine journée... Alternative possible à l'apocalypse zombie : l'apocalypse vampire.

The Walking Dead S01E05 : wouhou arrivé au Mont Royal, je suis sûr que les rescapés ont du se réfugier ici ! Ah... nan. Pas grand monde. Personne en fait. Youhou les gens, venez je suis pas méchant ! Reviens gamin c'était pour rire ! Faites pas attention à ma machette sanguinolente et mon collier de dents.

The Walking Dead S01E06 : bon, apparemment personne ne s'est réfugié au plan d'eau, le fameux Lac aux Castors. Ceci dit, étant donné que tout est gelé, il faut imaginer lesdits castors.

The Walking Dead S01E07 : à manger ! Bon l'oiseau me servira plutôt de goûter que de repas principal mais c'est déjà ça. Sinon lui aussi il mange, j'aurais découvert à l'occasion que seules certaines espèces peuvent survivre à l'hiver, celles qui ne le peuvent pas migrent sous des horizons plus ensoleillés, et certaines comptent en grande partie sur les mangeoires disséminées dans le parc. Il y a aussi les écureuils qui restent dans le parc, mais vu comment ils sont gras et énormes je me demande où ils trouvent leurs nourritures. Peut être qu'ils mangent les oiseaux en fait. Concurrents.

C'est beau un monde désert.

Tiens de la fumée dans la ville déserte, les zombies ont peut être causé un incendie. Ou alors c'est le signal d'une bande de survivants. Il faudra que je pense à les prendre par surprise en pleine nuit.

Toujours sur le Mont Royal, à jouer des coudes et des épaules pour me frayer un passage au milieu de la foule des grands jours. Le soleil se cache et je suis toujours seul. I am Legend.

Mon dieu des gens ! L'apocalypse zombie ayant ravagé l'humanité et profondément affecté le développement humain, on note que désormais les rares survivants se déplacent en cheval ou en ski de fond. Enfin en chfal, pour être plus précis.

C'était Ian, et je vous parlais depuis les hauteurs d'un monde abandonné.

Sinon bah je me suis éclaté le bide chez Reuben's, parce que même avec un estomac en miettes et en plein délire, je ne peux pas renier les basiques.


dimanche 9 juillet 2017

Home Sweet Home

Woot, yeepikayee, lélélé lélélé, tadam, je suis enfin devenu propriétaire (traduire : je me suis enfin sorti les doigts), ça mérite bien quelques photos commentés. :)

"Mais Ian, où as tu acheté ?", te demandes-tu niaisement. Bon ben normalement tu le sais déjà. Sinon, sache que je suis chez les Riches, dans le triangle BMW de Lille (Bondues Mouveaux Wasquehal pour les non lillois). OK, je suis plus proche à pied de Roubaix/Alma que du chateau des Mulliez, et dans ma rue on croisera plus de scooters que de Porsche Cayenne. Mais quand même. Oh. Respect stp.

Place aux jolies nimages vu que 90% des lecteurs n'auront pas lu le texte ci-dessus.

1930, tout ça. Faudra ajouter une boite aux lettres et repeindre la porte mais sinon c'est nickel. Oui, j'ai pas eu le courage de me coucher sur le trottoir comme un puriste pour réussir à shooter 100% de la façade. Et j'avais pas + de recul. Ca va.

Le vestibule, pour couper le froid en hiver et me faire galérer avec mon vélo le reste du temps.

Le salon, on voit l'entrée du vestibule à gauche.

Autre angle du salon, pas de surprise.

OK, il y a du rangement à terminer et je n'ai aucune idée de ce que j'installerais dans ce coin. En plus des gens du voyage ont laissé leurs sacs Quechua dans mon salon. Bravo.

La cuisine. Au fond c'est la cour, la porte juste avant est pour les toilettes (je ne me suis pas abaissé à prendre le Trône de Faïence en photo).

Autre vue de la cuisine. A côté de la plante il y a la cave.

Si un jour tu te retrouves là, colle toi dos au mur, sors ta bombe au poivre et défend chèrement ton honneur. C'est la Cave. Sans vin.

Vue sur le rez de chaussé depuis la porte de la cour.

Avant la cour, les 3/4 de la salle de bain.

La cour... OK c'est pas très photogénique.

2nde tentative d'une photo de la cour, depuis le toit du premier étage.

La joie des 1930 : les escaliers raides, étroits, aux marches fines. Celui là est très sympa : il est légèrement + étroit en haut qu'en bas. Quand on monte un lourd carton qui passe tout juste en bas, c'est un bonheur de se retrouver coincer en haut. En plus il y a des clous qui dépassent du mur de gauche. Cerise sur le gâteau : le détecteur de fumée qui s'est mis à hurler lorsque j'ai cuisiné des andouillettes pour la 1ère fois. Ambiance, bonheur et plaisir à domicile. :)

Couloir du 1er étage. Au fond mon dressing, 1ère à droite ma chambre, 2ème à droite l'escalier vers le 2ème étage.

Ma chambre, avec un placard derrière le rideau.

Le dressing une fois.

Tentative de 2ème prise de vue du dressing. C'est galère de photographier des pièces de maison. :)

C'est escalier n'est pas ultra raide. Non, il ne s'est jamais rien passé d'affreux ici, d'ailleurs je n'ai pas appelé la photo "toboggan.jpg".

Au 2ème étage, ma salle de sport d'un côté ...

Et le coin détente/ciné de l'autre. Oui le rangement principal restant, c'est dans cette pièce. :) Il y a une chaîne au plafond, mais à quoi sert-elle ?

Si tu te retrouves un jour avec cette vue, c'est que t'es globalement foutu. Dis toi juste que la 4G capte là haut donc si ton téléphone a de la batterie tu peux rêver de jours meilleurs. Ambiance de films de série B. :)

Glamour.

La vue du quartier, on remarque que j'habite un pâté de maison de champions. Mon voisin joue en NBA avec son panneau de basket, au fond il y a un athlère olympique de trampoline, et juste à gauche il y a un portique pour faire du crossfit et participer au ninja warrior ultimate fit and furious.

Le puit de lumière de ma cuisine, sous la fenêtre de la chambre. C'est une photo bateau mais vu que je l'avais prise, je la met.

Sinon pour rembourser mon prêt, j'ai ouvert un Centre dans la rue d'à côté. Confiance, élitisme, exigence, ce sont les maîtres mots. Wesh cousine vient dans ma grange. Euh... ou pas.

mercredi 22 mars 2017

Une semaine à Montreal avec la gang



Après un déplacement d’une semaine à l’étranger pour le boulot, normalement je ne fais pas de post de blog. Le travail avant tout, pas de temps pour le tourisme, passionnément travail, etc etc blablabla.



Mais là, pour le coup, en 8 jours on a alterné :



-          Premier jour avec -15°, totalement sec.



-          Seconde nuit : blizzard « surprise », rafales de vent à 100km/h, 8 morts, 40cm de neige pendant la nuit.



-          Encore de la neige le lendemain pour achever les derniers faibles, puis Darwin a validé le droit de revenir à la normale.

Donc voilà, pas beaucoup de texte, juste 2-3 images. Sinon le texte serait : ce matin on s’est éclaté le bide. Puis on a bossé. Ensuite on s’est défoncé l’estomac. Puis on a bossé. Et pour terminer on a mangé comme des cochons sous amphétamines. Bis repetita.




Dès le début c’était un traquenard. Un gros panneau HSBC, et moi avec mon ptit polo d’été pour aller affronter le Grand Nord. You are not prepared.




Bon plan : l’hôtel Cantlie, bien placé, avec son lit pour 3 personnes qui me faisait passer pour Pikachu toutes les nuits (électricité statique, merci pour ces moments d’éclat).





J’ai travaillé dur mon look gangsta. 2h plus tôt il n’y avait pas l’ombre d’un flocon, ni dans les airs ni par terre. Brutal. Là on faisait un truc intelligent : tenter d’aller acheter des billets à l’improviste pour le match de hockey des Canadians. Sauf que c’était un peu l’équivalent de Bayern/Barça ce soir là. Donc les places à l’arrache à la dernière minute, on oublie. Surtout quand notre négociateur en chef a proposé 30 dollars au vendeur, qui nous faisait une offre à 450 dollars. La réponse très classe, que je ne mettrais pas en entier : « va te faire s***r sur Ste Catherine le français ». On est pas allé sur Ste Catherine mais on a pas vu le match. J





La même nuit, dans le même blizzard, visibilité nulle, voitures qui ont du mal à rouler, tout le monde chez soi, et 3 couillons qui arpentent les rues en prenant des photos.





Fiers et heureux comme deux gamins. Pas comme deux « gosses », parce que j’ai appris que ça voulait dire autre chose au Québec. Du genre qui représentent une partie de la virilité masculine.





Vue depuis la chambre le lendemain matin après la première nuit de tempête. Boum la ville est bloquée. Comme quoi c’est pas uniquement à Lille que quelques millimètres de neige peuvent paralyser une ville. OK, ici c’était un peu plus violent.





Pas de sots métiers : être payé à passer une tondeuse à neige. Le chasse neige manuel qui aspire la poudreuse et la souffle sur le côté.





Quand t’es heureux d’avoir sorti ton vélo la veille, de t’être fait surprendre par la tempête et de retrouver ton vélo comme ça le lendemain. Cerise sur le gâteau, t’es bon pour rouler avec pour rentrer chez toi, good luck ! Oui on croise des gars en vélo, qui roulent.






Ca c’est ce qui est tombé la nuit.  Au milieu là où c’est creusé, il reste encore quelques centimètres.





Ce gars tout fier qui pose fièrement devant les bureaux du fournisseur mesure 2m72. Juste histoire de donner une idée de la hauteur du tas de neige derrière.






T’iras te plaindre au barbu là haut, de quel droit il bloque ta porte !
 




 Le bonheur de déneiger sa voiture, deux jours après la tempête. Il a fallu 3 heures (180 vraies minutes) à un collègue pour finir le boulot. Ca fait plaisir.






Le soir après le boulot ? Va faire du ski au parc, en pleine ville. Ski, running, raquettes, luge, patins à glace, etc etc.





319 marches avant de commencer à marcher dans le parc. La ville en arrière plan, le gros soleil, dure la vie. Je viens de voir qu’à part la veste je suis entièrement en produit Decat... Une vraie gravure de mode. Mais tous les jours pas chère, la gravure. (c)(tm)(r)






A la montagne, en plein milieu du Canada, pas âme qui vive. En fait nan c’est toujours le parc en centre ville.





J’ai songé à m’aventurer sur la patinoire en baskets. J’ai bien fait 5 centimètres avant de me retirer. Y a même des gamins qui savent à peine marcher qui font du patin avec des déambulateurs ... Ils sont déjà meilleurs que moi. \o/





Sinon ça va, t’as pas froid ?
 






Les chaises dans la neige, c’est une « oeuvre d’art ». Le SDF zonard avec une tête louche qui dévisage le photographe, c’est cadeau.
 






A la Cabane à Sucre, le dimanche, en train de manger des oreilles de criss. Du gras de cochon frit. L’idéal pour une bonne santé. Moment de culture : les cabanes à sucre sont des espèces de brunch familiaux qui ont lieu pendant la récolte du sirop d’érable, à la campagne. Il y en a plein, ce sont des espèces de fermes où on a 2h pour manger tout ce qu’on peut avaler. Très sympa, on était invité par un collègue, avec sa famille, histoire de continuer à prendre quelques kilos en plus. Patate + lard arrosé de sirop d’érable, avec du sucre en dessert, c’est correct.





Toujours la cabane à sucre. Des instruments de torture sur les murs façon Hostel, et des gens qui s’extasient parce que les mouches commencent à revenir. Il en faut peu pour être heureux.





Et la dernière étape du dimanche à la cabane : ils versent le sirop d’érable chaud sur la neige et tu roules un batonnet dedans pour en faire une sucette et te prendre ton ultime dose de sucre hyper concentré. Boum.







Le fleuve St Laurent, la banquise en pleine ville et son armée de mouettes. A moi à moi à moi.







Le fast food préféré de Obama, Five Guys. FAKE NEWS. Je vois pas comment Obama peut rester mince en mangeant là alors que j’ai frôlé la greffe d’artères. Five Guys c'est moche, le service est à chier, c'est sale, mais le burger/frites démonte brutalement, dans le bon sens du terme !