dimanche 19 octobre 2014

Pérou 2014 - 23 septembre - Opération Condor

Et c'est parti pour un nouveau réveil matinal car on doit être à 8h à Cruz Del Condor pour observer les condors, qui sont actifs à cette heure là.

Après avoir avalé un rapide petit dej à base de thé au coca, le minibus nous fait passer par 2 villages constitués d'une plaça de armas (la place de chaque ville/village du Pérou), sur laquelle se trouve au minimum une église, et d'innombrables vendeurs de pulls et bonnets. Les villages n'ont rien de notables mais les paysages sont magnifiques car nous sommes dans le Cañon Del Colca, le 2eme canyon le plus profond du monde (3400 mètres). Le plus profond étant un autre canyon péruvien pas très loin, qui lui rend 150 mètres ... Le grand canyon, aux USA, fait minablement 2000 mètres au plus profond, pour donner un ordre de grandeur.

Nous sommes donc bercés par les paysages somptueux et notre guide qui nous raconte la vie des civilisations, de la terre, des gens, des cactus, de tout ce à quoi il peut penser.

Et c'est là que nous arrivons à Cruz Del Condor pour voir les gros pigeons. 3,50m d'envergure pour les mâles, 15 kilos... C'est de la belle bête, il y en a 5 qui patrouillent. Mâle, femelle, "bébé", différenciables selon leurs couleurs principalement. Leur seul manque de classe est d'être des charognards, le Lion des oiseaux qui mangent des boyaux de rats morts c'est un peu dommage.

On enchaine sur une petite marche le long du canyon, sous un soleil de plomb, avant de finir par repartir vers Chivay. Dans le bus le chauffeur arrive à faire un enchainement Moskau suivi de Survivor (il s'était fait un CD pour changer des Beatles), ça envoit du lourd.

À Chivay on a l'occasion d'admirer le sens du service péruvien. Au moment de rendre la monnaie au restaurant, il manque 4 soles au serveur (1€). Le gars me dit qu'il me ramène ça. Je le vois s'éloigner... sortir du restau... monter dans sa voiture... mettre le contact et se barrer. Lol. On reste un peu dans le resto à discuter en attendant que le minibus vienne nous rechercher, je suis un peu blasé mais bon, 1€... Et 10 minutes plus tard le serveur revient en bagnole, se gare et passe me rendre la monnaie. Tranquillou billou, comme on dit par là bas.

Le retour vers Arequipa se fait sans rien de notable, on retourne à l'hôtel Killary pour une dernière nuit et on passe la fin de journée en terrasse sur la place, avant d'aller dans un bouiboui argentin assez crade mais avec des plats plutôt pas mal. On termine la soirée assez tôt pour être en pleine forme demain pour la descente du volcan en VTT.


La super chambre de Chivay

Ptit dej de héros, même pas de nescafé :(

Un des villages sur la route de Cruz Del Condor

Sur la route

Une partie du Canyon


Resto de Chivay où mon pote le serveur a fait 10 minutes de bagnole pour me rendre 4 soles de monnaie...

Toi tu bouges pas, demain on te dévale

La chambre du Killary à Chivay.







Et hop, un trou dans la montagne



Pendant la marche le long du Canyon

Un piaf, je le reconnais, c'est un ... KRAKOUKASS !

Photo juste avant qu'il ne fonde sur Fif pour lui arracher un oeil (pas grave il lui en reste 1)



Lui c'est un mâle, ça se voit à son gros... tour de cou blanc.


Lui aussi c'est un mâle, ça se voit à sa classe innée.

Ici c'est le pays des cactus... Avec des aiguilles ultra puissantes.

Encore le canyon pendant la promenade


Pareil, mais avec les promeneurs dessus

vendredi 17 octobre 2014

Pérou 2014 - 22 septembre - soirée sado maso à Chivay

Aujourd'hui c'est le grand jour, le départ à l'aventure, la sortie de Chivay !

Tout d'abord je tiens à remercier chaleureusement l'andouille qui a sonné comme un possédé à l'interphone de l'hotel à 3h du matin, pendant longtemps. Très longtemps. Merci.

C'est le standing des hostals qu'on a fréquenté pendant 2 semaines. Oui c'est pas le Hilton (c'est mieux parce qu'il y a moi)
Pendant 2 jours nous serons dans un groupe d'une quinzaine de personnes de toutes les nationalités, dans notre van touristique, avec un guide hispano/anglophone. Le but de la journée est d'aller à Chivay en faisant quelques arrêts sur la route histoire de voir les points remarquables.

Le minibus arrive à l'heure (sisi c'est possible, incroyable, exceptionnel en Amérique Latine : il était à l'heure !!). Fif est assis avec un couple de vieux, j'hérite d'une voisine chinoise qui se shoot au produit "anti mal d'altitude".

La sortie d'Arequipa se fait dans les bouchons, afin de rejoindre les routes sinueuses, désertiques et volcaniques qui nous font progresser doucement vers le parc Aguas Salinas. Enfin "doucement". La route ne se prête pas aux courses de voitures, mais les chauffeurs ont des âmes de pilotes.

Avant de sortir de la ville
2 bonnes têtes de héros
On s'arrête en chemin pour observer des vicuñas, qui vivent à l'état sauvage et fournissent la meilleure laine du monde (qui se vend à un prix immonde et me fais songer à tondre quelques longueurs pour me fabriquer un bonnet de luxe, mais il est interdit de marcher dans le parc et de quitter la route).

Pour le moment on est à 4000 mètres d'altitude donc personne n'est d'humeur à faire des backflips ou des concours de pompes, mais la journée est très agréable car ensoleillée et un peu fraiche. Du coup j'attraperais un coup de soleil vu que je ne pense pas à me protéger.

On reprend le trajet en van, accompagné du CD des Beatles à la flute de pan, le fameux classique péruvien. "hey, on aime les beatles, on aime la flute de pan, si on mixait les 2 ?"
OOooooohh I believe in yesterdayyyyyy


On s'arrête dans un petit village pour la pause technique, grignotter et boire du thé de coca (c'est bon pour éviter le mal d'altitude). Autour de nous, des vendeurs de pulls et de bonnets. Tiens c'est pas habituel.

Tiens ils vendent des pulls
Notre prochaine halte sera pour faire les cons avec des lamas, afin de terminer la route vers Chivay. Arrivé là bas je me fais éclater la panse avec le buffet à volonté. J'en profite pour verser discrètement ma petite larme en me roulant par terre en hurlant après avoir mangé une tomate... Farcie au piment. Au Piment. Au PIMENT. Heureusement qu'un peu de Inca Cola, le remplaçant local du Coca Cola, fais passer tout ça. Un bon goût de bubble gum.

Dans Chivay nous sommes répartis dans 3 hotels. On apprendra par la suite qu'on a eu le plus pourri : pas de wifi, pas insonorisé. La chambre est pas mal mais sans internet et avec le moindre gaillard qui arrête son chariot musical sous nos fenêtres, je n'y passerais pas ma vie.

Ça c'est l'équivalent à Chivay du "wifi gratuit". Faut allumer le poste et surfer dessus.
Pendant que Fif a son rituel coup de barre, je pars me promener. Arequipa était petit, Chivay est minuscule. C'est un tout petit bled perdu dans la campagne péruvienne - mais un point de départ pour le Cañon Del Colca.

Je vais zoner au marché local, apparemment les gringos ne sont pas légions et les gamins se retournent sur moi comme si j'avais 2 têtes ou 3 jambes (ok c'est le cas mais c'est moche de se vanter). J'achète mon chullo (bonnet péruvien) et un porte monnaie (moins de 2 euros...). Je prends des photos et je retourne voir Fif pour qu'on rejoigne notre mini bus pour une sortie aux sources chaudes.

Là bas on est 6 dans une piscine en plein air, l'eau est à 38-40 degrés, bien verte (à cause des minéraux et tout le blabla). C'est bien agréable jusqu'à la sortie, parce que le jour se termine, on est dans les montagnes, il fait plutôt frais. La montée des escaliers au retour est plutôt crevante dû à l'altitude, et le retour en bus est accompagné par des troupeaux de moutons et de vaches qui bloquent longuement la route.

La journée aurait pu en rester là, avec le repos du guerrier, mais d'abord on a choisit d'aller manger dans la "soirée typique" mis à disposition pour notre groupe. On s'attable avec nos amies anglaise, chinoise et un brésilien, le repas est presque normal à part ma soupe au fond de laquelle trône un steack et des frites. Dans la soupe. OK...

Mais à part ça, que faire pour animer une bonne soirée touristique dans un village paumé au bout du monde avec une salle des fêtes quasi vide ? Sur mon bloc note, le jour J, j'ai écrit pour résumer la suite de la soirée : "Soirée folklo avec latage de couilles et flute de pan géante".

Un groupe animait la soirée. Les musiciens avaient l'air de se faire particulièrement chier, mais il y en a 1 qui restera dans les mémoires, c'est le joueur de flute de pan. Il a commencé petit, avec une flute de pan normale. Il jouait d'ailleurs mal. Puis il a sorti l'artillerie lourde, la contrebasse des flutes de pan, celle pour les musiciens qui ont un truc à compenser : la flûte de pan géante, aussi grande que lui. Je vous laisse admirer la photo, dites vous que son talent était inversement proportionnel à la taille de son engin. La taille compte, mais faut être un minimum dégourdi bonhomme.

Puis un couple de danseurs en costume est venu faire des danses traditionnelles. Nous on s'en foutait pas mal mais ils ont trouvé le moyen de capter l'attention. Faire danser des gens du public. Ils cherchent un volontaire, Fif ne se fait pas prier et s'y rend de bonne grâce. Au final il restera debout comme un couillon à mâcher une feuille de coca et boire un thé, c'est tout ce qui lui sera demandé.

Et c'est là où ça dégénère. Le danseur change de costume et enfile une vieille cagoule noire, genre violeur des sous bois. La danse en question devient un truc surréaliste avec la femme qui s'allonge par terre pendant qu'elle se fait taper à coups de corde (mais pas tapotter hein, genre je prends 2 mètres d'élan pour te la mettre). Puis elle se venge, le gars va par terre et se fait fouetter le paquet. Entre autres trucs classes du genre "vas y queje soulève ma robe pour m'asseoir sur ton visage". Euh ok, les divergences culturelles ça se respecte.

Mais on cherche maintenant le prochain volontaire pour la danse ! Comme Fif a ruminé sa feuille juste avant, j'accepte sans trop râler d'être le prochain. S'il faut boire un coup je sais faire. ... ... ... Non non non, tu vas danser, et pis je vais tenter de te mettre une bonne boule rouge dans la bouche. "mais madame laissez tomber cette boule en bois avant que quelqu'un ne soit blessé !". OK allonge toi par terre, tiens regarde j'ai ma vieille corde... "ah non mais tu vas pas faire ce que je pense que tu vas faire....". Pour ceux qui ont vu Casino Royale, j'ai donc été la victime du remake de ça :

Les soirées traditionnelles c'est déjà pas mon truc mais je ne me ferais plus avoir. :)

La journée en est resté là, pour un repos bien mérité après ma castration moyennageuse.

Maintenant, des photos :






Lamas et Alpagas. La viande d'alpaga est un délice !


Point le plus haut du trajet, la halte à 4900 mètres. (+ haut que le Mont Blanc ^^)

Tous les petits tas sont des "porte bonheur" que les gens font pour ne pas se faire exploser par les 5 volcans actifs tout autour. Je pense que c'est d'un intérêt scientifiquement prouvé.

Vu sur Chivay (Tchibaï)


Ici les gamins promènent leurs lamas/alpagas comme des chiens et se demandent pourquoi on les regarde curieusement

La fameuse chambre

La praça de armas, comme dans chaque ville et village : une place et son église.


Sur la droite, un taxi très classique. C'est pas cher, pas rapide et pas sécurisant. :)

Le marché international de Chivay (ben oui comme j'étais là ça a internationalisé la chose)

Fif était en transe devant ce gars, qui doit être le jardinier municipal, et qui tond la pelouse du parc municipal avec une petite paire de ciseaux rouillés... Et c'est tout. Good luck man.

Vue depuis les sources chaudes

La piscine des sources chaudes est dans le bâtiment en bas. Bien du plaisir pour remonter.

Le groupe de musiciens, avec les 2 danseurs en bas (et je sais pas qui au milieu). Je remercie chaleureusement la danseuse pour ma castration.

Size matters et pour marquer le coup, il en a même pris 2. Dommage qu'il savait pas en jouer.

Un vicuña, c'est lui qu'il faut tondre pour se faire une écharpe à 10.000€

Un troupeau de vicuñas (bi-couniasse)


La pause coca


Même les lamas nous font un remake des beatles... Et notez à quel point la route est sinueuse. OK parfois il y avait aussi des lignes droites.

J'adore cette photo...

Les cairns anti volcan

Et ça c'est le mien : ça marche vu que je suis encore en vie. C'est un miracle divin !!

On arrive à Chivay