mardi 11 septembre 2012

Voiture et conduire à São Paulo

Bon, aujourd'hui la seule nouvelle étant mon changement de voiture, je dédie ce post à la conduire dans São Paulo.

Moment de gloire, pour la première fois depuis 12 ans ma voiture n'est plus une Fiat mais une Chevrolet ! A moi les grosses caisses américaines ! Ou les caisses américaines tout court en fait.

Je passe donc de la redoutable Fiat Palio 1.0L, usée jusqu'à la corde, crado, qui avait une autonomie de 280km sur un plein (si si ...) et qui crachait ses poumons à 60km/h, à un modèle pour gros riche : la Chevrolet Prisma 1.4L. Eh ouais gros, 1.4L. Ceux qui l'ont su ici ont tous dit "UN LITRE QUATRE ?". Quand je pense qu'en France avec 1.4L t'es tout juste toléré sur la file de gauche ... :)

En plus c'est la classe : voiture toute neuve, bien blanche, vitre non teintée, c'est comme si on avait écrit dessus "je suis un gringo, merci de me plomber à la kalash" et de me finir à la batte pour me voler mon véhicule. :)

Sinon, quelques fun facts sur la conduire à São Paulo :
- la vitesse limite en ville est de 60km/h. A +/- 20km/h selon la rue où tu es, voir même la portion de rue où tu es, et c'est pas souvent indiqué par des panneaux. Des fois c'est 40, 80, 60, tiens là mon GPS me dit un radar à 50 ... GPS obligatoire ! Et en + ça change régulièrement sans prévenir.

- ils ont une passion pour les radars. De vitesse, de feu rouge ... Des caméras partout pour voir si tu fais pas le con aussi. Et si ni les radars ni les caméras ne t'ont eu, pas grave, ils embauchent aussi plein de gars assis au bord de la route qui traquent les infractions.

- Passion pour les radars ? Bah, actuellement il y a juste 576 (CINQ CENT SOIXANTE SEIZE) radars de vitesse juste dans la ville de São Paulo, ça va. http://cetsp1.cetsp.com.br/radar/  Et c'est un chiffre en progression constante.

- En plus, selon le numéro par lequel ta plaque d'immatriculation finit, t'as pas le droit de conduire dans une certaine zone un certain jour de la semaine de 7-10h et 17-20h. Ma nouvelle plaque finit par 1, donc le lundi c'est mon rodizio. Pas de bol, j'habite à 3 blocs du début de la zone. :)

- Si avec tout ça tu ne t'es pas encore fait avoir (moi je me suis fait arrêter au bout de 100 mètres par des policiers : oui il y a aussi les contrôles de police un peu partout), la circulation se chargera de toi.

- Truc rigolo : sur les artères principales (donc un peu partout), interdiction de tourner à gauche aux carrefours. Faut tenter un droite-droite-droite et dans certains cas un droite-gauche-gauche mais c'est plus rare. Avec un peu de bol y a un panneau "retorno" qui montre ça au dessus de la route à prendre.

- Les feux tricolores sont longs. Mais du genre MEGA longs. J'ai chronométré de tête, ça taquine entre 1m30 et 2min sur les avenues. Du coup quand le feu passe au vert, les gars écrasent l'accélérateur. Il faut être bien réveillé.

- Le conducteur brésilien est fan du klaxon. Un petit coup veut dire "salut", "merci", "enculé", "je te laisse passer", "va te faire mettre tu passeras pas", "ça va?", etc. Un coup de klaxon appuyé et c'est l'universel ENCULE DTA RACE DE FILS DE RAT JVAIS TRATTRAPPER ET TE PLOMBER AU FUSIL MITRAILLEUR T'AURAIT PAS DU PASSER DEVANT MOI. C'est quand même très rare.

- Ici il n'y a pas de notion de priorité sur la route. Tout se joue à la taille de l'organe et à la confiance. "je passe et rien ne m'arrêtera", "tu ne passeras PAS !", "au mon dieu j'en ai une toute petite j'ai peur je laisse passer les gens" ...

- les assurances voiture ne sont pas obligatoires, donc en cas d'accident on peut l'avoir bien profond.

- les routes sont remplies de motoboys (surnommés "chiens fous"). Il y en a 2 qui meurent tous les jours à l'intérieur de São Paulo. Ce sont des livreurs en moto (pourries) qui foncent à toute vitesse entre les voitures en slalommant et en klaxonnant non stop. Les gars passent leurs journées à jouer leurs vies et perdent régulièrement et tout le monde trouve ça normal. Quand on conduit il faut être ultra prudent à chaque changement de file. Sauf qu'être prudent, c'est être une victime des autres automobilistes qui en profitent ...

- au premier rang desquels les taxis, qui sont de gros barbares qui passent au forceps, merci à eux.

- les panneaux routiers (quand il y en a) sont différents de l'Europe : un gros rond rouge sur fond blanc avec une flèche qui tourne veut dire "obligation d'aller par là", et pas "interdiction d'aller par là". Lol, lol, lol. Merci.

- il est aussi à peu près impossible de se garer dans São Paulo : soit le stationnement est interdit, soit les places sont prises. Du coup il y a presque partout des gars qui ont quelques mètres carrés et qui louent la protection de la voiture. Ou alors dans les endroits classes, un service de valet (toujours payant).

- et pour terminer, si t'es un vélo sur la route tu es une cible, une victime, un obstacle sur lequel rouler. Si tu es un piéton c'est pire pour toi ... Ne jamais traverser une route en voulant jouer à celui qui a la plus longue, JAMAIS. Les rollers et les skate sont encore un cran en dessous, le savent et ne roulent pas en dehors des parcs, ou alors dans les coins déserts.

- dernier truc rigolo : les péages sont automatiques, pas besoin de prendre un ticket en empruntant la route, le péage te connait tout seul comme un grand. C'est bien, c'est moderne. Et au moment de sortir, ben ils n'acceptent jamais les cartes bancaires, uniquement le liquide. C'est mal, c'est préhistorique.

Voilà, le petit guide la route de São Paulo !
Avec pour terminer des photos de ma super voiture de ouf qui enterre les autres !
Oh mon dieu, c'est une Logan ? Non, une Chevrolet Prisma, en exposition sur le parking de DK Morumbi !





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