jeudi 16 octobre 2014

Pérou 2014 - 19 septembre - Arequipa en solo



Comme je l'écrivais hier (hum...), c'est aujourd'hui le jour du départ vers le pays des lamas habillés de pulls en laine et qui jouent de la flûte de pan.

Le résumé de cette journée est à mettre au crédit du grand Hannibal Smith :

Très peu de photos aujourd'hui car ça aura été une journée - un peu mouvementée - passée dans les transports. Mais laissez moi vous compter une belle histoire...

Je prends le taxi de bon matin (genre vers 5h...), sous une petite pluie fine, mais grâce à la fabuleuse application Android 99taxi mon attente dure moins de 2 minutes. En aparté, en France vous vivez encore au moyen âge au niveau des taxis. Un clic pour en localiser un (toujours en moins de 30 secondes), le + proche disponible répond, on le suit arriver sur Google Maps en temps réel et on est prévenu de la plaque d'immatriculation du taxi + la photo du conducteur. Gratuitement, sans coût caché, et le taxi ne déclenche son compteur que lorsqu'on est confortablement installé dedans. Bref.

Rien à signaler à São Paulo ni dans l'avion pour Bogota. Pour économiser 200 euros je ne fais pas São Paulo=>Lima en direct, j'ai une correspondance d'une heure en Colombie. Aucun soucis sur la correspondance, il ne peut plus rien nous arriver d'affreux maintenant.

Sauf que... Message de Fabrice, que je récupère avec le wifi gratuit de l'aéroport colombien : son vol a X heures de retard. Du coup il va rater sa correspondance à Atlanta. Du coup il cherche à savoir comment s'en sortir, étant donné que ça lui fera aussi sûrement rater sa correspondance à Lima. Youpi...

Pour moi, tout va bien.

En atterissant à 17h à Lima, premier effet kiss cool : il n'y a pas de wifi dans l'aéroport. Ni gratuit, ni payant. Pour l'aéroport de la capitale, ça le fait ... C'était un signe précurseur de l'état des liaisons internet dans le pays, comme on le verra les jours suivants. :)

Du coup je suis comme un con. J'avais prévu de glander dans l'aéroport jusqu'à l'arrivé un peu + tard de Fif (aka Fabrice, aka mon binôme de vacances), et on aurait glandé au Mc Do jusqu'à notre vol de 6h du matin le lendemain pour Arequipa, qui sera notre première étape touristique.

Pour me donner le temps de la réflexion je commence par l'étape indispensable de retrait d'argent. Ça tombe bien il y a 2 DAB/ATM juste à côté du retrait des bagages. Et comme je suis à peu près tout le temps le dernier servi pour retirer les bagages, j'ai le temps.

Je tapote sur le DAB, retrait de 400 soles (100 euros), la machine mouline, je reprends ma carte... Rien. Pas de sous. Oups j'ai du mal lire l'écran, ahah quel distrait. Je refais les manips, attentivement. Pareil. Da Fuck. Ça sent pas bon. Je vais à l'autre DAB. Qui me dit... Limite de retrait excedé pour la journée. Je ne peux plus retirer d'argent, je n'ai pas un sou en poche. WELCOME TO PERU MOTHERF*CKER.
Mon ami le DAB

Après retrait de mes bagages (dans les derniers, of course, ce n'était pas une surprise) je cherche l'homme qui peut m'aider. Ou la femme. Ou le lama. Je veux mon argent.

Bonne surprise : personne ne parle anglais. Espagnol seulement. Ça tombe bien, je parle français, anglais et portugais. J'espagnolise mon portugais - ce qui fonctionnera plutôt correctement jusqu'à la fin des vacances - pour apprendre que je suis dans la merde. Je dois contacter ma boite française. J'ai pas internet, pas de roaming, pas le contact de ma banque en France, pas un sou. Je songe à chanter ou à vendre mon corps, mais j'utilise plutôt un autre DAB, d'une autre marque. Je retire un tout petit montant (25 euros). ça ne marchait pas sur l'autre mais peut être que là... YOUPI ! Bon, 15 soles de frais pour retirer 100 soles. Je boite, mais je ne suis plus foutu.

Je continue sur ma lancé victorieuse et décide de tenter d'aller changer mon billet, pour ne pas glander toute une nuit seul à l'aéroport. L'attente est longue - la vitesse de service au guichet est la même dans toute l'Amérique Latine apparemment - mais j'arrive à changer sans frais mon vol, pour un autre qui part dans 30 minutes. Victoire !

Le vol se déroule sans embrouilles, à l'aéroport d'Arequipa je vis encore un bon moment de tourisme. J'attends mon bagage paisiblement, avec mon sac "bagage à main" sur le dos. Je suis adossé à une pancarte "si tu as des fruits dans tes bagages on te torturera à la perceuse, les brigades canines patrouillent", à cause d'un obscur parasite. Le garde et son chien passent X fois à côté de moi. Brave toutou. J'ai juste une banane réduite en compote au fond du sac que j'ai sur moi. Apparemment pour le chien spécialisé en détection de terroristes fruitiers, la banane n'est pas un fruit. Grand bien lui en fasse.

Suite à ça je trouve un guichet qui liste les hotels et hostals d'Arequipa, je choisis le moins cher - qui s'avèrera très bien - et j'embarque dans le taxi. J'avais demandé le tarif du taxi au guichet : tarif unique de 25 soles. Très bien, je vais voir le taxi, je lui montre l'adresse de l'hotel qui était écrite sur un papier, sous le format "adresse blabla - 70 soles". 70 soles étant le coût de la nuit. Je demande au taxi "ça sera combien pour la course ?". Euh... 70 soles !! ... ... ... Non non mec, ça c'est le prix de l'hotel, le guichet m'a donné un autre prix pour ton tacot. "ah oui, 25 soles...". Bien joué mec, mais non. Je me suis déjà fait prendre vigoureusement par 2 DAB aujourd'hui, je ne te ferais pas le plaisir de me donner le dernier petit coup de rein.

Le taxi roule comme un fou furieux, ça relègue la conduite brésilienne au rang d'aimables gentlemens doux et respectueux. Les quartiers entre l'aéroport et le centre sont plutôt pourri, du même type que les parties low cost de São Paulo. Heureusement, on verra plus tard qu'Arequipa est une ville très jolie.

Pas de soucis à l'hotel, il y a du wifi, de l'eau chaude (ah, l'eau chaude et le Pérou...), les prises de courant ne nécessitent pas d'adaptateurs, et je peux consulter le message de Fif qui me dit que son vol a été annulé, donc toute ses correspondances sont effectivement cassées, il est encore en Belgique, il n'a aucune prévision d'arrivée. Je suis au bout du monde et mon binôme potentiellement n'arrivera pas, mais il en faudrait plus pour me priver de ma nuit de sommeil réparatrice. :)


ps : à mon retour à la fin des vacances, je réaliserais enfin que les 800 soles n'ont jamais été prises sur mon compte, c'était une erreur ponctuelle et sans impact :)

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