mercredi 6 octobre 2010

Canada USA 2010 - mardi 14

Le programme de la journée : aller au parc Oméga (http://www.parc-omega.com/)et enchainer sur Ottawa, et revenir passer la nuit à Montréal.

On commence la journée en allant louer chez Auto Plateau notre bolide grand luxe, une voiture typiquement américaine, unique, à la fois élégante et de caractère. Quand je demande ce qu'ils ont de moins cher ils me répondent "une Smart", je choisis d'avoir l'air moins con et de prendre une vraie voiture. Je n'aurais peut être pas dû en fait. :)

Nous voilà donc au volant d'une fantastique Toyota Matrix. Une bonne japonaise, un peu rayée de partout mais l'agence nous dit qu'ils ne sont pas trop regardant. En effet. :)

On se fait expliquer les basiques de la boite automatique et on décolle.

Les routes nord américaines, c'est ... Long, vide, droit sur des dizaines (centaines ?) de kilomètres. Par contre c'est impossible de se planter de direction. Une fois passée l'excitation initiale (oh c'est joli, oh ça change, ouah les camions américains ils sont trop classes), les trajets comme ça c'est ... long. C'est pas l'europe de l'est. :)

Une fois au parc c'est trop cool, l'entrée fait assez Jurassik Park. Le parc Oméga, c'est un parc/zoo qui se fait en voiture, au milieu des animaux. Du coup il y a des consignes à respecter : ne pas ouvrir trop les fenêtres, ne surtout jamais sortir du véhicule. Bien ça, les consignes. Bien. On en reparle bientôt.

Premier groupe d'animaux : les orignaux (orignals ?). Ils se mettent à 4-5 de front sur la route pendant que 2 passent de chaque côté de la voiture pour prendre leur carotte (qui s'achètent à l'accueil). Un vrai racket organisé. Et ils se frappent s'il y en a 1 qui tente de tricher.

Forcément, sur le 1er groupe, mon binôme ouvre sa vitre à moitié et un orignal passe sa tête dans la voiture. Easy à déloger, un bestiau pareil. Ca, c'est fait, c'était la 1ère consigne.

On continue le parcours, on voit de tout, des oiseaux, des bisons ... Il n'y a pas de castor dans le lac aux castors. Chaque place au Canada a son lac aux castors, c'est un peu comme Jacques Cartier.

Sur la route on croise des ratons laveurs. Consigne de sécurité n°2 : ne pas sortir du véhicule. Donc mon binôme sort immédiatement de la voiture, attendri par les gentils ewoks. Qui sont sauvages, ici. Pas comme à Montréal. Un des ratons laveurs s'attache immédiatement à lui refaire le jean à coups de griffe, il se prend un grand coup de pied et retour illico dans la voiture. Respect des consignes et amour des animaux : ça c'est fait ! La french touch.

Le reste du parc se passe bien, il y a un coin pour marcher dans les bois, avec une ferme sympa et tout, c'est cool. Les derniers animaux sont séparés de la route par une clôture, heureusement pour la voiture : les loups, les ours noirs ...
Alors les loups sont aussi impressionants que des cockers, ils sont tous petits.
Les ours noirs, je les assimile à des labradors, de bonnes têtes de chiens fidèles, et plutôt chétifs. Je les prends à mains nues moi les ours noirs. ... ... Si. Mais j'ai juste pas pu essayer.

Suite à ça, en fin d'après midi on part vers Ottawa, c'est à côté. C'est mon tour de conduire, la boite auto c'est sympa. On ne maudissait pas encore la Toyota Matrix, on était dans la phase de découverte où tout est idyllique.

Ottawa c'est très joli, et très petit. Ils ont construit la capitale from scratch en se disant "on va faire un truc qui claque". Du coup ça fait un peu chateau de la belle au bois dormant dans tous les coins. Mais y a vraiment pas grand monde dans la ville, on en fait vite le tour. C'est juste à voir une fois.

S'en suit le trajet du retour, que j'assume.
Le PIRE trajet en voiture de toute ma vie. J'ai eu beau chercher, je n'en trouve aucun qui le batte. Même sur la neige épaisse, par grand froid, sous une pluie diluvienne, dans un brouillard à couper au couteau, j'en ai JAMAIS galéré comme ça.

200 petits kilomètres, aussi marrants à faire que d'agoniser dans une tranchée boueuse avec une baïonnette rouillée dans les intestins. Une immense ligne droite. Presque personne sur la route. Pas UNE lumière. Un ciel sans étoiles. Pas un bruit à part la respiration lente et profonde du copilote endormit. L'effet de la fatigue (décalage horaire + journées de visite + soirées) de plein fouet dans l'organisme.
J'ai quasiment compté les centaines de mètres sur le compteur de la voiture. Et utilisé les techniques pour rester éveillé toutes plus minables les unes que les autres.
La fameuse "je garde ouvert 1 oeil sur les 2 en changeant régulièrement pour essayer de les reposer" ==> suicidaire.
Le non moins efficace "je roule en penchant le buste en avant, comme ça ça fait mal au bout d'un moment et ça me tient éveillé" ==> minable.
Le tout ponctué de réveils réguliers (oui c'est moi qui conduisait ET me réveillait régulièrement) quand je me rendais compte que la voiture n'allait pas très droit, et/ou que je rêvais complètement les yeux ouverts (c'est beau quand la raison reprend le dessus et indique qu'il y a des trucs qui ne peuvent pas réalistement se passer dans le véhicule à ce moment là).

Une fois à Montréal ma fatigue aurait éventuellement pu me rendre légèrement agressif, si je n'étais pas un homme parfait.
On finit par se garer juste en face de chez Rémi, je me gargarise de ma puissance pour avoir trouvé cette place parce que le parcmètre est gratuit jusque demain, 9h.

Oui Ian. Remember Budapest.
On en reparle demain, à 8h45.

Un homme de légende, pour une voiture de légende

Des bus d'écolières

Les églises canadiennes mettent minables les européennes. ... Dans leur genre.

Moi aussi je m'en souviendrais un moment.


Bienvenue au parc Jurassique.





Un oeil de raptor cruel

Ils se massacrent en cas de tentative de vol de carotte

Les douaniers

Quand il s'approche comme ça, on ne fait pas forcément le malin








Tu la sens bien, ta jambe ? Plus pour très longtemps.





A la ferme avec Babe ...














Quand on pense que sur le continent américain c'est l'animal terrestre tout en haut de la chaine alimentaire après l'homme ...

Allez Bobby, donne la patte, sinon tu te prendras un coup de journal

J'en ai vu un jouer à grimper et descendre d'un arbre, dommage que j'ai pas la photo


L'arrivée à Ottawa






Ah, Ottawa, ses écluses ...

Ici c'est chez moi, donc on me voit moi.

Et même 2 fois si j'en ai envie.



Le feu ... ça brûle.

Hep toi là bas, tape la pose et souris. T'es blonde mais ça ira quand même pour la photo.



2 commentaires:

  1. Plein de z'animaux rhoooo!
    Et la voiture, elle se souvient de quoi?

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  2. Elle se sera souvenu de la bave d'orignaux sur les vitres et les portières, et des maltraitances qu'on lui a fait subir. ;)

    Le moment de poésie du soir :
    Je me souviens / Que né sous le lys / Je croîs sous la rose.

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