Blog de Ian: Costa Rica - J4

Aujourd'hui, journée voyage ! L'objectif est d'arriver plus ou moins en forme au centre du pays, à Santa Elena, à côté de Monteverde.

On part de Puerto Viejo qui est au sud est, on prend un bus pendant 5h vers San José, là on doit louer une voiture, et continuer vers Santa Elena. A vol d'oiseau, de San Jose vers Santa Elena il y a ~80km. Mais... c'est pas forcément aussi simple que ça en a l'air.

Rien de spécial jusque San Jose, le bus s'arrête régulièrement mais on a pas payé cher, normal.

Une fois à San José, comme je suis un ranger urbain je nous amène en quelques minutes à la gare de bus qui va vers l'aéroport, là où on va louer la voiture (uhuhuh... ignorants). Bon ok, vu la taille de San Jose c'est impossible de se perdre.

Pour louer une voiture à l'aéroport c'est facile. Il faut survivre aux 50 chauffeurs de taxi amassés devant la porte de l'aéroport qui hurle en boucle TAXI TAXI TAXI en vous sautant dessus. Ensuite, se diriger vers la porte, pour se faire bloquer le passage par des gars de l'aéroport qui t'apprennent qu'il est impossible de rentrer, sauf pour quitter le pays. Pas de bol, les agences de loueurs sont du côté des arrivées, pas des départs. Les gars nous disent qu'ils vont nous emmener en voiture vers des loueurs ... Que nenni, on ne se fera pas rouler comme des gringos (... ... ...). On finit par se faire accompagner par un gars à l'intérieur, pour négocier avec une des agences. On apprendra que faire ça coûte + cher que de faire ce que nous conseillaient les gars dehors... Quand on boucle le deal, le gars nous conduit vers son agence, vers la ville, pour qu'on fasse vraiment les papiers ... OK. Après divers embrouilles et un presque début de bagarre entre un client mécontent "méfiez vous, ils vont vous rouler !" et le gars de l'agence, on finit par partir.

Les ticos roulent tranquillement, le code de la route est plus relax qu'au Brésil, c'est Fif qui conduit au début. Au lieu d'aller au nord ouest vers Santa Elena, le GPS nous dirige vers la mer (on est censé aller à la montagne). OK, on lui fait confiance ... Il nous fait passer par une petite route au lieu de la panaméricaine qui traverse le pays, mais ok, vu la taille du pays c'est pas un petit détour qui nous mettra à la bourre.

Je prends le volant quand on arrive au moment de se diriger vers la Désolation de Smaug... La montagne. Parce que là, il y a pire que les orcs, Sauron, les garagistes ou les assureurs : il y a les quakers. Enc*lés de quakers. Pour lutter contre l'invasion des touristes, la communauté locale - mes amis quakers - ont eu une super idée. Que toutes les routes qui mènent vers Monteverde, LE coin touristique du Costa Rica, soient défoncés. Mais genre défoncés. En miettes. Terre battue, gros cailloux, pas un pouce de goudron, des gros trous, le tout sur des routes de montagne. 10-15km/h de moyenne, pour un bon 30km, avec notre jolie petite berline, blanche pure et innocente, sur une route faite pour les 4*4. Bon en fait elle était blanche et innocente au début, par pudeur je ne décrirais pas l'état dans lequel on l'a rendu 3j plus tard. La pauvre.

Après un long chemin de croix, c'est l'arrivée à Santa Elena. Un bled qui possède 3 rues de 100 mètres de long chacune, qui forment un minuscule triangle, rempli d'hôtels et d'auberges.

On se trouve une petite auberge très correcte avec une proprio sympa, on se fait un repas dans "LE" resto conseillée et encensé par le Lonely Planet, et au dodo. Et quel resto inoubliable, j'ai encore du mal à voir comment il a pu marquer les esprits du Lonely, sauf si le testeur était ivre mort à ce moment là. Cette soirée marquera le début de la crise de tourista de mon pauvre binôme.