dimanche 22 août 2010

Europa trip 2010 - Lundi 2 août

Réveil au petit matin sur l'aire Serbe. Mais c'est qu'on dort super bien dans l'Espace ! En plus dormir sur une aire c'est super pour le petit dej, il y a tout au resto du coin. Par contre pas de douche ...Comme il fait une chaleur de bête, on va commencer à sentir doucement le fauve.

On arrive facilement à Belgrade. Là aussi on a acheté un plan de la ville. J'aime quand un plan se déroule sans accrocs. Sauf que les panneaux dans Belgrade sont écrits en cyrilliques. Super, ça va être galère.

On choisit de se garer dans un parking public. En fait c'est un gros échafaudage, on est garé en dessous ...

Il fait une chaleur torride, je brûle, ma quête serbe consistera à chasser l'ombre jusqu'à ce que j'arrive à me procurer de la crème solaire. J'ai mal.

On visite la partie historique de la ville (qui a quand même 7000 ans ...), c'est plutôt cool. Ensuite on longe le Danube jusqu'à la Marina, qui ne vaut même pas le port le + pourri du village français le plus miteux qu'on puisse trouver. Pour rejoindre le centre on prend un raccourci : on traverse une cité de Belgrade. La joie de la traversée à pied des chemins de fer abandonnés de Belgrade, avec le bar clandestin sur le côté et les joyeux autochtones, c'est fun.

Après un peu de promenade on mange un morceau ... Les serbes, ils sont pas là pour rigoler. Quand on mange épicé c'est du sérieux, ça déchire bien comme il faut, c'est l'épreuve de résistance aux hautes chaleurs des vacances. Le tout sonorisé par un gros sac qui joue de la guitare comme un prince, mais qui ne ressemble à rien.

Même leurs bus ont 7000 ans
On ressemble à un allemand ou pas
Toujours se garder une armée au cas où
Accueillant. Zone PVP ouverte.
Photo interdite. Ca c'est fait.
On peut ne ressembler à rien, mais il faut le faire avec classe et la cool attitude.
La véritable marina de Belgrade, si si.
Là j'ai chaud, la Serbie c'est torride



On retrouve la caisse, et la dernière épreuve Serbe nous attend : sortir de la ville. Une bonne galère avec leurs panneaux en cyrilliques et leurs indications tordues, on finit par arriver un peu par chance dans une ruelle qui se trouve être une voir d'insertion sur l'autoroute, on pousse l'Espace dans ce qu'il pensait être ses derniers retranchements. Le pauvre, il n'était jamais allé en Bosnie avant ...

Direction Sarajevo, Bosnie !


La traversée de la Serbie se fait plutôt bien, sauf que plus on approche de la frontière bosniaque et plus la route ne ressemble à rien. Des gravats par terre sur une route défoncée, sans marquage au sol, avec une route qui serpente et qui se transforme en route de montagne plus on approche de la Bosnie. Et des conducteurs Serbes qui sont chauds bouillantes, pied au plancher et à qui je décerne sans hésiter la médaille d'or des connards du volant pour ce qui est des dépassements dangereux. En toute circonstance, quelle que soit la vitesse, la distance entre les voitures, et l'arrivée ou non de voitures en face, le Serbe dépasse. Quitte à se retrouver à 3 de front sur la route. Même pas peur.
Heureusement, ça devrait se calmer !
...
Ou pas. This is the beginning!

On arrive à la frontière serbo/croate, rien à déclarer, on nous laisse facilement passer.

Maintenant, on va être à la recherche de Sarajevo.
J'avais conduit toute la fin de trajet (agitée) en Serbie, Rémi prend le volant. Il est direct dans le bain : des tunnels pas éclairés, brut de fonderie tendance "grotte de gobelins", certains avec des échafaudages à l'intérieur ... Une route de montagne, en mauvais état, on n'est pas dépaysé de la Serbie.
Heureusement les conducteurs sont plus cools.
...

Et non ! Ils sont moins fous furieux que les serbes pour les dépassements, mais ils tracent leurs routes. Ca fonce, ça se la joue pilote de rallye. Enfin ils doivent être super forts pour y arriver sans accidents.
...
Sauf que tous les 100 mètres il y a une plaque commémorative en marbre à la mémoire de tel ou tel Bosniaque tombé dans un ravin. Ambiance ambiance !
Autant en général le copilote pouvait dormir paisiblement, que là c'est pas en Bosnie qu'on va fermer les yeux sur la route.

On fait des changements de pilote, je suis bien chaud sur la route, l'Espace nous montre ce qu'elle vaut quand on la pousse en montagne, et elle s'en sort bien !

Par rapport à la Serbie, il y a un *gros* piège routier supplémentaire : les forces de l'ordre. Le Bosniaque meurt tous les 100m dans un ravin, mais s'il survit il peut être sûr de croiser un flic avec son radar 50 mètres + loin. On a du en voir une petite dizaine en 2j, qui avaient à chaque fois arrêtés des furieux du volant. J'ai été sauvé 3 fois par des conducteurs qui freinaient brusquement, sûrement des habitués.

Sans GPS ni carte, on se repose sur le guidage manuel, qui consiste à demander aux autochtones "Sarajevo ? Sarajevo ?".

On y arrive en pleine nuit ... Et franchement, Sarajevo bat toutes les autres villes au niveau de la beauté nocturne qu'elle présente ! Une ville bâtie entre les montagnes, dans des collines boisées, vraiment superbe. Je vois ça comme la capitale des Elfes, Rémi se dit que les snipers ont du se faire plaisir à l'époque. Je crois qu'on a tous les 2 raison.


On traverse juste Sarajevo, on continue notre route, on reste concentré sur l'objectif : la côte Croate.

On fait une première tentative d'arrêt dans une ville pour dormir. On se trouve un parking, mais quand on coupe le moteur il y a une quinzaine de voitures tuning qui arrivent et qui passent juste derrière pour on ne sait pas quoi. Ca fait assez ville à clodo, on se casse.

Rémi repère une ville sur le bord de la route dans les montagnes et va garer la voiture dans une ruelle. Je ne suis pas chaud, ça fait coin à zombie. On va nous choper pendant la nuit, s'amuser avec nous et jeter nos corps dans un fossé, personne ne nous trouvera jamais.
On installe la voiture, je prend soin de laisser le siège conducteur bien dégagé "au cas où".

On s'endort, il y a des chiens qui hurlent dans une maison à côté. Enfin on suppose que ce sont des chiens.
J'obscurcis l'horizon pour faire mes affaires
L'arrêt aux stands dans la campagne

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